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Très souvent, et même sans nous en rendre compte, nous passons notre temps à nous sous-estimer. Nous avons une tendance à nous dire que si nous nous reconnaissons une ou plusieurs compétences et qu’en plus de cela nous la ou les avouons à autrui, nous sommes prétentieux. Pourtant, autant se le dire tout de suite, ceci est une croyance qui est, pour ma part, non fondée.
La définition de s’estimer est la suivante : Avoir une bonne opinion de soi-même (source : Larousse). J’aurais pu vous laisser chercher la signification du mot mais j’ai préféré vous l’apporter sur un plateau pour avoir matière à développer mon point de vue. 😉
Qu’y-aurait-il donc de mal à avoir une bonne vision de vous ? Certes, nous avons tous l’image de la personne qui expose toutes ses qualités à longueur de journées, que cela en devient lassant de l’écouter. Mais entre parler de soi, se flatter en permanence et confesser une capacité à être ou savoir faire une ou plusieurs choses, il y a une marge non ?
L’exemple type, vous pouvez le voir lors d’un entretien d’embauche ou encore lors d’un speed dating. Les personnes sont là pour se vendre. Je constate que ce verbe déplaît à beaucoup et je le conçois tout à fait car il m’a longtemps rebuté également. Pourquoi ce mot met-il mal à l’aise ? Tout simplement, parce que nul n’a envie de se voir traiter comme un vulgaire objet. C’est vrai, la notion de vente et d’achat renvoie à la marchandise. Nous avons donc ce sentiment qu’il faut jouer un rôle pour plaire aux autres et renoncer à être soi-même, comme si on ne pouvait pas vous apprécier pour ce que vous êtes.
C’est là que votre interprétation, à mon sens, doit être modifiée. Si nous partons du principe que nous sommes tous à égalité, si vous vous vendez, le ou les autres face à vous sont confrontés à la même problématique et vont devoir le faire aussi. Il faut qu’il y ait réciprocité pour que cela fonctionne. Nous pourrions donc parler ici de troc ou plutôt d’échanges. Par ailleurs, nous pouvons constater que lorsque nous discutons, nous disons que nous échangeons avec une personne.
Mais ne vous y méprenez pas, se vendre ne veut pas nécessairement dire jouer un rôle. C’est dire : « voilà qui je suis, voici mes forces et ce vers quoi je tends ». Plus précisément, il est préférable de rester évasif sur ses imperfections, sauf si celles-ci peuvent aussi être un atout (exemple : la curiosité qui peut être un défaut comme une qualité). Ne pas en dire de trop sur ces mauvais côtés ne signifie pas que vous mentez. Nous avons tous le droit d’avoir notre jardin secret et c’est tant mieux. Il s’agit juste de faire comprendre à l’autre que vous vous penchez sur les aspects positifs plutôt que négatifs qui eux vous desservent plus qu’ils ne vous servent. À travers cette attitude, vous laisserez aussi transparaître que vous êtes optimistes. Point non négligeable, qui je tiens à le souligner, attire beaucoup les autres.
Être prétentieux, c’est se croire supérieur aux autres et chercher à se mettre en valeur pour des qualités que l’on ne possède pas. Il y a donc une grande différence entre exprimer votre compétence dans un ou plusieurs domaines et dire que vous faites mieux qu’untel ou untel.
De plus, dévoiler à vos interlocuteurs votre savoir-faire, d’un ton humble, leur donne envie de vous laisser votre chance. Quand bien même, ils ne vous la donneraient pas, d’autres vous la laisserons et à aucun moment vous ne vous serez trahi. Ainsi, vous aurez votre conscience tranquille.
Exprimez donc votre estime et vos connaissances avec modestie et vous vous sentirez plus léger et apprécié à votre juste valeur.
Un commentaire sur “S’estimer et l’exprimer, est-ce de la prétention ?”