
Aujourd’hui et plus que jamais les souffrances scolaires sont évoquées dans les médias. Des livres et des films sortent régulièrement sur le sujet. Que vous ayez ou non des enfants, vous êtes confronté(e)s à cette problématique. En effet, nous avons tous été jeunes et nous avons tous, à différentes échelles, connus les moqueries, voir bien pire, de la part de nos camarades. Actuellement, avec internet le phénomène s’amplifie et le constat est que ces violences s’accentuent. Parce que vous avez peut-être dû y faire face et parce qu’il n’est pas acceptable que ces schémas se reproduisent ou s’empirent, il me semblait important de partager un questionnement avec vous : Et si dès l’école primaire on apprenait aux enfants ce qu’est la bienveillance et la tolérance ?
Il est souvent pensé que ces thèmes doivent être transmis par les parents car ils font partie de l’éducation. Il est vrai que les tuteurs légaux doivent se charger de ce travail mais à mon sens, il faut aussi avoir à l’esprit qu’ils ne passent pas leurs journées derrière leurs chérubins. Tout simplement parce que cela est impossible. Les parents ne peuvent pas toujours se rendre compte du comportement de leurs enfants en société, ni de leurs douleurs psychiques.
Les enseignants ont eux aussi leurs cours à faire et ne peuvent pas nécessairement contrôler les méchancetés entre élèves. Il serait d’ailleurs très délicat de demander à un professeur de se soucier en premier lieu des difficultés de chaque élève avant de leur faire travailler la matière pour laquelle ils sont là.
Dans ces cas ci, que pouvons-nous faire à notre niveau et quelles actions mettre en place pour faire évoluer les mentalités ? Nous pourrions peut-être nous pencher sur la question suivante : Peut-il être ou doit-il être enseigné la bienveillance dans les écoles, comme une autre matière ? Derrière ce mot on se demande évidemment quels types de contenus pourraient être mis dans un tel enseignement. Pourtant il y a tellement de choses à dire. Le but d’une matière comme celle-ci pourrait être de mettre en débat des façons de pensées pour, ainsi, inciter à l’ouverture d’esprit et à l’acceptation que les autres pensent différemment de nous.
Évidemment, un dispositif de la sorte soulève la question du budget à prévoir et une organisation des répartitions de temps de travail scolaires. Ici, il ne s’agit que d’une piste de réflexion qui nous amène à nous interroger sur la manière dont nous pouvons contribuer au changement.
À notre échelle, nous pouvons dans un premier temps transmettre des notions de bienveillance et de tolérance aux jeunes qui nous entourent, qu’ils s’agissent de vos enfants, des copains de vos enfants, de vos nièces et neveux, des petits de vos amis, etc… Il ne s’agit pas de jouer les moralisateurs mais juste de faire connaître une phrase, une histoire qui conduit, au fur et à mesure, l’enfant ou l’adolescent à se questionner sur son comportement et celui des autres. Ainsi ces mineurs possèderont la notion de ce qu’ils peuvent ou ne pas faire ou de ce qu’ils peuvent accepter ou non de la part de leur entourage. Notre rôle serait, en premier lieu, de nous mettre en accord avec ces notions de bienveillance et de tolérance en faisant des recherches sur la thématique ou en échangeant avec autrui, pour en second lieu les inculquer.
Selon moi, la bienveillance et la tolérance sont des valeurs qui doivent être apprises et comprises le plus tôt possible car ce sont elles qui permettent le respect des individus. Je ne dis pas que cette façon de concevoir les choses supprimera tous les problèmes mais elle pourra peut-être en éviter ou en remédier quelques-uns.
La non-violence, sous sa forme active, consiste en une bienveillance envers tout ce qui existe. C’est l’amour pur.
Gandhi
Jamais la haine ne cesse par la haine, c’est la bienveillance qui réconcilie.
Bouddha