
Comment parler de synchronicité sans évoquer Carl Gustav Jung, psychiatre qui a fait d’innombrables recherches à ce sujet.
L’histoire de la patiente et du scarabée a été maintes fois remise en question. Celle-ci, tirée de sa pratique clinique, est la suivante : « Une jeune patiente eut à un moment du traitement un rêve dans lequel elle recevait en cadeau un scarabée doré. Pendant qu’elle me rapportait le rêve, j’étais assis le dos à la fenêtre fermée. Tout à coup j’entendis derrière moi un bruit, comme si l’on frappait légèrement à la fenêtre. Je me retournais et vis qu’un insecte, en volant, heurtait la fenêtre à l’extérieur. J’ouvris la fenêtre et capturais l’insecte au vol. Il offrait la plus étroite analogie que l’on puisse trouver à notre latitude avec le scarabée doré. C’était un scarabéide (…) ».
Bien que cet événement soit discutable, il n’en reste pas moins que chacun dans notre parcours avons connu ce type d’expérience. Il pourrait s’agir, par exemple, du fait de penser à une personne et que celle-ci vous appelle dans la journée sans que ça n’ait été planifié.
Pour Carl Gustav Jung, la synchronicité représente deux faits simultanés qui n’ont aucun lien de causalité mais qui, associés, ont un sens pour la personne.
Comme nous l’explique Marie-Laure Tour, dans son article « La synchronicité, une rêverie épistémologique… » publié sur Cairn en 2002, Carl Gustav Jung a réalisé des tests sur l’astrologie. Sa vision continue d’interpeller. Il apparaît d’ailleurs délicat de tirer le vrai du faux. Nous pourrions penser que ces travaux effrayent car d’une certaine manière, ces phénomènes sont incontrôlables. Puisqu’ils semblent encore difficilement vérifiables, il est plus facile aujourd’hui de rejeter en bloc ceux-ci, que l’on pourrait qualifier, pour l’instant, de paranormal.
Après tout, il existe plusieurs vérités…
Carl Gustav Jung a peut-être vu juste et ceux qui s’opposent à ses recherches disent peut-être vrai aussi. Tant que nous restons dans des suppositions, toute hypothèse est bonne à creuser pour avancer. Je pense cependant qu’avant de déconstruire ses idées, il faut également en avoir de solides pour ensuite faire le parallèle.
Par le biais de la synchronicité, une question se pose : hasard ou destin ?
Si on ne peut pas répondre de manière franchement catégorique, les recherches en physique quantique nous ont donné quelques éléments à méditer.
Toutes ces phrases sur « le positif attire le positif » s’explique puisque nous attirerions à nous ce que nous vibrons. On pourrait se comparer à des téléphones portables afin de mieux visualiser. Vous êtes en manque de batterie, le moral dans les chaussettes et enfin une prise électrique et un chargeur sont à votre disposition. On pourrait imaginer que vous avez pris le temps de dormir et de faire du lien avec des gens positifs qui vous ont aidé à remettre le pied à l’étrier. Et hop, en l’espace de quelques temps vous avez fait le plein. Nous sommes faits d’énergie, c’est avéré !
Dans l’article « le corps humain, une ressource d’énergie », publié le 31/01/2019 sur le site internet de Futura Sciences, Pierre Manil, ingénieur chercheur au CEA, explique que les êtres humains sont des moteurs. Notre cœur consommerait en continue quelques watts de puissance pour faire circuler le sang dans nos veines et davantage quand il est en effort physique. Voyez-vous la puissance qui est en vous ?
Albert Einstein disait d’ailleurs : « Tout est énergie, et c’est là tout ce qu’il y a là à comprendre dans la vie. Aligne-toi à la fréquence de la réalité que tu souhaites et cette réalité se manifestera. Il ne peut en être autrement. »
En outre, Albert Einstein a affirmé à l’époque qu’il pensait le monde, Dieu, comme le philosophe Spinoza. C’est ce qu’il a expliqué dans sa lettre à Eric Gurtkind, philosophe allemand d’un tout autre genre.
La vision de Dieu d’Einstein et de Spinoza perdure toujours aujourd’hui et mérite que l’on continue nos recherches à ce propos. Dans l’article « Je crois au Dieu de Spinoza et d’Einstein » paru dans le journal Le Point, le 22/12/2011, l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan explique pourquoi il partage la vision des deux ancêtres nommés ci-dessus. L’interviewé est profondément convaincu que la quête de Dieu et la science sont liées. L’univers, selon le scientifique, serait gouverné par des lois parfaitement réglées. Il stipule également que toutes ces lois qui régissent l’univers peuvent être exprimées en termes mathématiques et il ajoute, je cite : « la nature semble parler le langage des mathématiques, avouez que c’est un grand mystère. »
Attention, ici il ne s’agit pas de parler de religion mais bel et bien de faire une distinction entre des croyances religieuses et la spiritualité. On peut ne pas avoir de religion et être spirituel. Comme on peut choisir une religion qui résonne avec nos valeurs. Personne ne ment, à chacun sa vérité. Pour autant, approfondir nos connaissances pour comprendre davantage nos origines, le fonctionnement du monde, ce qui se joue dans notre corps, notre tête, ne serait-ce pas là le réel enjeu pour transformer notre société de façon positive ? Mais aussi pour transformer de façon optimiste nos vies pleines d’aventures diverses et variées ?
Nous pouvons faire le choix de ne pas chercher à savoir. Mais, depuis toujours c’est en cherchant à connaître les choses que nous avons évolué, que nous avons trouvé des matières qui nous facilitent la vie, comme l’eau courante, l’électricité, Internet, etc… La question est : « que voulons-nous pour demain ? Pour nos prochains et pour nous aussi ? »
Est-ce que nous finirons par avoir le fin mot de l’histoire ? Il en est peu probable. En effet, Trinh Xuan Thuan l’évoque lui-même : « la mécanique quantique et la théorie du chaos ont introduit dans la science les notions d’incertitude, d’interdétermination et d’imprédictibilité. Le mathématicien Kurt Gödel a démontré qu’il existera toujours une limite à notre connaissance car nous faisons nous-mêmes partie de ce système. Pour aller au-delà, il nous faudrait en sortir. C’est pourquoi, à mon sens, nous devons faire appel à d’autres sources de connaissances comme la spiritualité ».
Si nous partons de ce principe, la synchronicité devient plus plausible. Il peut valoir le coup d’essayer de s’y fier…
Un exemple de synchronicité : vous voulez changer de travail. Vous avez une vague idée mais vous n’êtes pas sûr. Vous vous ouvrez au champ des possibles, vous entendez parler d’un métier qui vous interpelle. Puis, un jour en regardant un journal, vous voyez une proposition de formation pour ce même métier. Vous serez une seconde fois interpellé. Cela résonnera en vous et vous serez le seul à sentir que vous devez entreprendre quelque chose. Signe de l’univers ? Peut-être bien… Tant que vous vous sentez poussé sur ce chemin, allez-y foncez !
Bien que nous ayons de sérieuses pistes de réflexion, tous ces phénomènes sont encore difficilement explicables. Toutefois, nous pouvons constater une chose : la philosophie et les mathématiques, deux enseignements bien distincts, en réalité ne font qu’un. Pour appuyer ses dires, nous pourrions prendre comme exemple Pythagore (pour n’en citer qu’un). Il était mathématicien et se qualifiait de philosophe. Finalement, peut-être en est-il de même pour nous et l’univers ? Pourrions-nous faire un ?
NB : Merci à Gwenaëlle Chatelain pour sa participation à la photo et à la relecture.