Un cœur sorti de sa torpeur

Pour écouter le poème, cliquez sur : https://www.youtube.com/watch?v=F-Ju27JUZ8Q

Un monde dit-on à l’arrêt, tandis que mon mental, lui, met en pièces tous les murets.
Résonne de perpétuelles questions, allant jusqu’à la déraison, je suis prête à entrer en rébellion.
Envie de sortir, de casser ce que j’ai mis tant de temps à construire, mon empire.
Il est bâti sur de fausses croyances, des jugements, qui chaque jour me fait prendre conscience que depuis des années je me mens.
Ces mensonges sur la vie que j’ai acceptés, dans mes cellules se sont-ils ancrés ?
En moi réside la vie et je l’oublie, trop préoccupée par la fatalité que j’ai bien voulu m’imposer.

Puis là, soudain, sur mon chemin, une émission à la radio me donne une réponse à mon fléau.
Je me rappelle que l’intégration de l’incertitude doit faire partie de mes habitudes.
Je n’ai alors pas dit mon dernier mot.
Je suis le chef d’orchestre de ma vie terrestre.

Je suis allée voir mon boulanger, dont je n’ai que faire de ses denrées, mais j’y suis allée uniquement parce que je sais que je lui plais.
Je le sais parce que dans ses yeux je peux lire cet aveu.
Habituellement, son charme me désarme.
Grâce à mon masque sur le visage il ne peut pas voir qu’il m’intimide ni savoir que la nuit je l’envisage.
S’il s’était douté de mon secret, pour sûr, à la maison je serais restée cloîtrée, comme si je ne l’étais pas déjà assez.
Mais cette fois, j’ai changé, j’ai lâché mon émoi et j’ai accepté de n’avoir envie que de toi.
Pourquoi ? Je dirais tout simplement que je n’ai plus peur de moi.
À tout vouloir contrôler, ma vie m’a fait perdre pied et finalement me suis-je réellement élevée ?
C’est à ce moment que j’ai décidé de te remettre ce papier.
Sans surprise, il y avait mon numéro, je te l’ai donné sans te prendre de bas ni de haut.
En toute confiance, je me fiche bien de ce que tu penses. Parce qu’avec l’audace que j’ai eu ce jour là, tu as perçu pour sûr, toute ma grâce.
Que tu m’appelles ou non, je sais que tu t’es posé la question et que tu m’as imaginée dans bien des positions.
De toute évidence d’avoir fait le premier pas, t’as flatté et t’as laissé sans voix.
Je sais désormais qu’il suffit parfois de faire un geste aussi simple soit-il pour faire jouir, et je dois dire que j’y ai pris un malin plaisir…

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