L’art de s’affirmer avec diplomatie dans notre société

S’affirmer demande bien sûr un peu, voir même beaucoup, de travail sur soi, mais devient vite un jeu d’enfant quand on en a pris l’habitude. Pourtant avant d’être aguerri(e), il faut être sûr(e) de soi. C’est vrai, être certain(e) de ses choix prouve aux autres qu’il leur faudra beaucoup de bons arguments avant de nous faire, ou pas, changer d’avis. Parfois, nous désirons faire des choses mais nous n’osons pas les réaliser craignant le regard et les remarques d’autrui.

La pression sociale est un véritable sujet, d’autant que c’est aussi celle-ci qui peut nous empêcher d’avancer et de prendre des risques. Notre vision des choses change peu à peu car, de par notre expérience, nous évoluons. Pour autant, elle ne se modifie pas du jour au lendemain.

Aujourd’hui, pour affirmer que l’on a réussi socialement, il est préférable d’avoir un travail, un logement, un époux ou une épouse, des enfants et de pouvoir partir en vacances au moins une fois dans l’année. Si c’est votre rêve et que vous vivez cette situation, alors c’est superbe. Il est possible de posséder tout cela et de vivre le bonheur absolu et c’est une très bonne chose puisque vous êtes en adéquation avec vos désirs. En revanche, ce n’est peut-être pas le cas de tout le monde, primo, de vouloir obtenir tout ceci ou secondo, de faire perdurer la situation, car, oui tout s’entretient et rien n’est acquis. Plus nous vieillissons (même si nous nous refusons à le voir car évidemment physiquement, absolument aucune ride ne semble apparaître sur notre magnifique visage 😉), plus nos envies changent. Nous voulons donc constamment transformer notre vie. « Ah bon ? Nous serions des éternels insatisfaits ? ». Eh bien « insatisfait » n’est peut-être pas le bon terme car en réalité nous pouvons être très satisfaits de ce que nous avons vécu mais disons que nous avons besoin de nous « challenger », c’est notre manière d’exister et c’est certainement une bonne chose, enfin je crois…

Nous ne nous en rendons pas compte mais nous nous lançons régulièrement des défis lorsque de nouvelles envies surgissent. Ils peuvent être minimes comme ils peuvent être gigantesques. Il peut s’agir d’acheter un nouveau vélo comme de créer sa propre entreprise. Mais quoique vous fassiez, il y aura toujours des personnes qui vous demanderont : « Es-tu bien sûr(e) de toi ? Vraiment ? ».  Elles vous feront vous remettre en question, c’est indéniable. Et alors là si vous avez peu de confiance en vous, vous perdrez tous vos moyens et tout s’écroulera. « Est-ce que vraiment je fais le bon choix ? Si des gens me disent que c’est nul, faut-il les écouter ? ». Écouter les autres, c’est bien car cela vous permet de vous mettre au clair sur la réalisation de vos projets ou de redéfinir ceux-ci. Seulement, même si certains tentent de vous dissuader, il arrive que l’on soit vraiment sûr(e) de son choix. Vous êtes transporté(e) par votre instinct, mais voilà, le problème c’est que, des personnes de votre entourage tentent de vous faire retrouver la raison, souvent leur raison. Lorsque cela arrive, vous vous dîtes : « super… j’ai encore eu une idée à la noix… » et vous n’avez plus qu’à vous chercher de nouveaux projets. Vous êtes même un peu déçu(e) et/ou déboussolé(e). Il est clair qu’il ne faut pas rejeter en bloc tous les autres avis, mais il faut savoir dire stop quand c’est nécessaire. Évidemment, chacun est habité par la peur de rater, de mal faire. Quand je dis chacun, cela veut vraiment dire chacun (genre tout le monde), nous avons tous un jour été confronté à nos angoisses. Pourtant, si vous croyiez en vos actions, tout ira bien pour vous. On vous l’a déjà dit, dans la vie il faut prendre des risques si l’on veut avancer. Oui, mais l’autre hic, c’est que l’on vous a déjà dit aussi que « les cons ça osent tout et c’est même à ça qu’on les reconnaît » – Les Tontons Flingueurs, mais aussi qu’on est toujours le con de quelqu’un. Alors foutu pour foutu, si vous sentez que c’est ce qu’il y a de mieux pour vous, foncez !

Parfois, vous voulez y croire, vous y croyez d’ailleurs, et là vous vous laissez influencer par tante « venette » ou une autre personne venimeuse, qui vous explique que si vous lâchez ce que vous avez, vous repartirez de zéro, et qu’à votre âge ça va être difficile. De toute façon peu importe l’âge que vous avez, avec les détracteurs, tout est toujours trop compliqué… À cet instant, vous ne rêvez que d’une chose ; pouvoir dire à la personne qui a tout lu, tout vu et tout vécu : « Mais de quoi je me mêle pimprenelle ?! ». Et là, pris d’un excès de colère et histoire de remettre les pendules à l’heure, vous termineriez bien votre prose par le fameux trio « putain, merde, fais chier ». Mais non, on ne parle pas comme ça à sa voisine de pallier qui vient vous arroser les plantes et garder votre chat pendant votre absence. Parce que forcément, si vous deviez dire « crotte » et claquer la porte au nez à chaque personne qui veut vous apprendre la vie et comment la mener, alors il faudra couper tous vos liens sociaux. Et vous me dîtes (si si vous me le dîtes, je pense à votre place pour le moment) : « Cela veut dire que l’on doit toujours tout accepter et faire comme si cela ne nous atteignait pas ? » C’est une solution mais je vais vous en proposer une autre car selon moi, affirmer ses choix, c’est se respecter et surtout ne pas être frustré(e) ou blessé(e) par le propos des autres. Puis bien sûr, cela leur évitera de vous remettre certains sujets sur le tapis chaque fois que vous discuterez avec eux.

En effet, vous pouvez mettre un peu de distance avec ceux qui vous rabaissent, ça c’est une première chose. Cependant, vous n’allez pas passer votre temps à éviter autrui. Non, parce que ça vous contrarie, que ça ne sert à rien, que vous ne voulez pas vous mettre tout le monde à dos et finir seul(e). Il faut montrer à son interlocuteur que peu importe ce qu’il dira, votre idée est fixée. Vous y croyiez tellement, que votre discours déterminé confirme que vous avez raison.

Lorsque vous montrez que vous êtes sûr(e) de vos propos, d’une voix posée et sans animosité, vous devenez convaincant(e). Tellement convaincant(e) que certains n’auront qu’une envie : d’adhérer à vos arguments. Ils auront peut-être même des regrets de ne pas y avoir penser eux-mêmes. Pour se faire entendre, mieux vaut éviter d’élever la voix. Si vous le faites, il faut le faire à bon escient car oui, des fois, c’est nécessaire. Toutefois, cela ne doit surtout pas devenir une habitude pour vous faire entendre car votre entourage se lasserait de vos éclats de voix et vous perdriez en crédibilité. Peu importe les choix que vous faîtes, tant que vous êtes sûr(e) (et vous le serez si vous faites appel à votre instinct), grâce à votre force de conviction, vous trouverez les bons mots, le bon timbre de voix tout en finissant par un sourire qui désarçonnera votre interlocuteur. Même si l’autre n’est pas en accord avec vous, il clora le sujet et passera au suivant. S’il prenait l’envie à la personne d’y revenir, alors, paraît-il que, le silence est le meilleur des mépris.

Et là vous me dîtes : « Tout ça c’est bien beau mais réellement comment lutter contre la souffrance que nous inflige la pression sociale ? ». Gardez bien en tête que nous sommes tous différents et donc uniques. Pensez-vous vraiment que les personnes qui remplissent toutes les cases qu’exige la société soient heureuses et épanouies ? Peu importe votre situation (qui peut-être vous attriste et que l’on ne cesse de vous renvoyer à la figure) ou votre projet (auquel vous croyiez mais dont vous êtes bien la ou le seul(e) à y croire), vous devez montrer aux autres que tout ce que vous êtes et tout ce que vous faîtes sont des choix longuement réfléchis et mûris. « Est-ce que cela veut dire qu’il faut toujours se battre, se défendre ? ». Non, ce ne devrait pas être un combat que nous menons, car nous en subissons bien assez dans notre vie. Ce que je veux dire c’est qu’il faut toujours s’affirmer dès que nous sommes en interaction avec le monde extérieur. Cela peut paraître fatigant de toujours devoir s’affirmer mais en réalité dès que vous avez appris à le faire c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Je prends un exemple, une connaissance vous croise dans la rue et vous demande : « Alors tu as enfin trouvé du travail ? ». Si vous ne souhaitez pas aborder le sujet c’est bien parce que, des mois de recherche d’emploi sont passés et que rien de convenable ne vous a été proposé. Bien sûr, ces conditions vous attristent, vous essayez de garder la tête haute, en espérant bien qu’un jour enfin ça arrivera, mais voilà qu’au détour d’une conversation la problématique resurgit et vous rappelle que vous êtes chômeur(se). Ne vous laissez plus abattre par ces répliques et répondez de manière affirmative et d’un ton assuré (n’ayez pas peur d’enjoliver la réalité, ça aide des fois) : « oui, j’ai choisi de prendre le temps de la réflexion. Actuellement, je redéfinis mes envies et mes compétences. Par la suite, je pourrai exercer un métier qui me plaît, dans lequel je pourrai m’épanouir et évoluer ». Avec une réponse de la sorte, vous montrez que vous êtes dans l’action et non dans l’attente. Vous pouvez aussi lui dire que si elle entendait parler de quelque chose, vous seriez intéressé(e) (le réseau ça aide) car vous êtes une personne motivée et volontaire. Ainsi, vous renvoyez une image dynamique. Et à cet instant, vous rentrez dans la case dont personne ne fait mention mais qui épate tout le monde, la case « ambitieux(se) ». Vous êtes le leader de votre vie, alors « Follow the leader, leader, leader, follow the leader » – The soca boys.

Allez les diplomates, affirmez-vous, à vos marques, prêts, feu, partez !

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